Par le Pr Joyeux ![]() Celui ou celle qui veut éveiller sa conscience doit également prendre soin de son corps physique afin de trouver la force d’accomplir sa destinée. « Mens sana in corpore sano » (un esprit sain dans un corps sain) nous dit à raison l’ancien adage. Choisir une nourriture saine et éviter les écueils de l’alimentation moderne sont des atouts majeurs pour avancer sur le chemin de l’harmonie intérieure. En effet, la manière dont nous nous nourrissons et les substances que nous ingérons quotidiennement ont un impact direct sur notre santé physique et psychique et sur notre équilibre naturel. Comment prévenir les cancers, les maladies auto-immunes, la polyarthrite, la sclérose en plaques, la maladie d’Elzheimer… ? Peut-être la réponse se trouve-t-elle en partie dans notre assiette… Un large public s’oriente vers des comportements alimentaires nouveaux à la fois écologiques et plus scientifiques. Il se rend bien compte que toutes les publicités qui promotionnent tant de produits alimentaires sont à moitié fausses et à moitié vraies. Elles le poussent à consommer en lui faisant croire que c’est bon pour sa santé, même quand c’est l’inverse. Peu importe, semblent dire les concepteurs de toutes ces publicités. Faisons consommer le plus possible et s’il y a maladie, la médecine s’en occupera. Le nombre de nouveaux malades ne cesse d’augmenter : obésité, diabète, cancer chez des personnes de plus en plus jeunes et toute la série des maladies auto-immunes avec leurs multiples symptômes qui touchent de la tête aux pieds. Le remède dans notre assiette L’alimentation est devenue la ≪ première médecine ≫ rejoignant les conseils du père de la médecine, Hippocrate, 500 ans avant notre ère. Nous devons donc promouvoir des comportements plus écologiques individuels et collectifs. Ainsi nous consommerons moins de médicaments. D’ailleurs consommer plus de 3 médicaments est rarement justifié, tant les interactions entre eux sont nombreuses. On n’a jamais vu autant d’hospitalisations pour des raisons « iatrogènes » (130000 hospitalisations par an), ce qui veut dire par erreur de prescription et de consommation médicamenteuse. Cela n’empêche pas l’industrie pharmaceutique de mettre au point différentes méthodes pour convaincre les bien-portants qu’ils ne vont pas bien, quitte à fabriquer de nouvelles maladies (enquête santé de 60 millions de consommateurs, INC septembre 2007) : attaque de panique, prévention de la dépression précoce qui accompagnent la promotion de nouvelles molécules. Tout cela n’est pas étonnant puisque l’industrie contrôle directement ou indirectement la majorité des communications scientifiques. La ≪ cohérence ≫ du fonctionnement de notre organisme fait que les nouveaux comportements alimentaires éviteront d’abord le surpoids, l’obésité, le diabète. Ils préviendront ou amélioreront en plus de l’ostéoporose bien d’autres maladies souvent chroniques et handicapantes qui remplissent les consultations d’un grand nombre de spécialités médicales, nombre de cancers et de maladies dites ≪ auto-immunes ≫. C’est pour ces raisons que tous les médecins, quelle que soit leur spécialité, devraient avoir une formation en nutrition avec des mises à jour régulières. Aujourd’hui, je remarque souvent que les patients en savent plus que leur médecin. Au-delà de l’alimentation, ce sont des changements d’habitude qui s’imposent. Il y a urgence. Je résumerai en parlant des ≪ comportements méditerranéens ≫ : alimentation variée, soleil, activité physique au grand air, une véritable ≪ philosophie de vie méditerranéenne ≫. Un peuple est en meilleure santé quand il consomme moins de médicaments, moins d’hospitalisations et qu’il peut réduire ses budgets santé. Le vieillissement de la population ne devrait pas être synonyme de dépenses de santé dans l’avenir. On peut avancer en âge, vieillir en restant en bonne santé. Cela dépend surtout de nos comportements, encore faut-il que le grand public soit averti. Les vertus de l’huile d’olive On a observé une augmentation de 4 % de la consommation d’huile d’olive entre 2006 et 2007. La France en consomme 100000 tonnes et en produit moins de 6000 par an. L’huile d’olive contient de l’hydroxytyrosol qui est un antioxydant majeur. C’est un polyphénol qui protège la vitamine E contre l’oxydation. De plus, l’acide oléique de l’huile d’olive est fort utile pour transporter et fixer le calcium sur l’os. Il joue donc un rôle essentiel dans la prévention de l’ostéoporose. L’huile d’olive, riche en acide oléique, est la principale graisse présente dans le régime méditerranéen dont la teneur élevée en acides gras mono-insaturés est le garant de son succès diététique. La consommation de polyphénols a été associée à une moindre incidence des cancers et à une moindre mortalité par maladie coronaire. Les phénols jouent un rôle dans son profil ≪ thérapeutique ≫. Dans cette optique, l’huile d’olive vierge est encore plus riche en phénols que la forme raffinée. Les polyphénols alimentaires ont des vertus antioxydantes et anti-inflammatoires. Ils sont en outre capables d’améliorer le dysfonctionnement cellulaire et le profil lipidique. L’effet anti-inflammatoire de l’huile d’olive a été publié dans Nature en septembre 2005, en la comparant avec l’anti-inflammatoire nommé Ibuprofène. Cinquante grammes d’huile d’olive vierge fraichement pressée, équivalent à environ 10 % de la dose d’Ibuprofène recommandée pour calmer les douleurs chez l’adulte. Les produits de la ruche Nous avons eu la chance de connaître le plus grand spécialiste européen de tout ce que fabriquent les abeilles pour l’homme. Il s’agit de Patrice Percie du Sert, ingénieur agronome qui a su valoriser toutes les qualités nutritionnelles de ce que les abeilles font pour nous. Il est le créateur d’une merveilleuse structure près d’Agen dénommée ≪ Pollenergie ≫, à La Grabère (47450 Saint-Hilaire-de-Lusignan). Voir son site très bien conçu : www.pollenergie.fr. C’est à lui que nous empruntons les données qui suivent ainsi qu’à son excellent livre : Ces pollens qui nous soignent, Ed. Tredaniel, 2006. – La gelée royale : nommée aussi lait d’abeille, secrétée par les abeilles, destinée à l’alimentation des larves au premier stade de leur développement, elle constitue l’alimentation exclusive de la reine durant toute son existence. Dans la Chine antique, elle assurait longévité et vigueur sexuelle. Elle contient des acides aminés, des minéraux, oligoéléments et vitamines du groupe B, indispensables pour le système nerveux. Efficace de 0,5 g à 1 g par jour, elle peut être prise toute l’année et surtout dans les périodes d’épidémie de grippe ou de baisse de vitalité. – Le pollen : né de l’abeille et de la fleur, le pollen est un aliment fragile, plein de substances antioxydantes. Il peut jouer le rôle de probiotiques protégeant notre tube digestif de la flore pathogène. Le pollen contient 1 a 10 millions de ferments lactiques par gramme. Cette flore est parfaitement conservée par la congélation et détruite si on sèche le pollen. Ce système microbien empêche tout germe de putréfaction de s’établir dans le pollen. L’INRA de Toulouse a pu montrer que le pollen peut inhiber 7 germes pathogènes : les proteus vulgaris et mirabilis, souvent responsables d’infections urinaires ; le staphylococcus aureus, responsable d’intoxication alimentaire jusqu’à la septicémie ; la yersiniaente rocolitica, responsable de gastro-entérites, et les salmonelles, responsables de la typhoide et autres salmonelloses. – La propolis : il s’agit de la résine que les abeilles vont chercher sur les bourgeons de peupliers de mai à septembre. Les abeilles en enduisent tout l’intérieur de la ruche pour maintenir une asepsie absolue dans la ruche, digne d’une salle d’opération. La propolis stimule l’activité des cellules impliquées dans notre immunité naturelle. Hippocrate déjà, 500 ans avant J.-C., la prescrivait pour réduire toute la gamme des maux de gorge jusqu’aux ulcères. Elle est riche de 300 composés, essentiellement des bioflavonoides, des acides aromatiques et leurs esters. Elle est connue pour ses propriétés antiseptiques, notamment antifungiques et elle est aussi un puissant modulateur de l’immunité. La propolis est plus efficace si elle est récoltée fraiche, avec des grilles dans les ruches pour la récolter. Le fer dans l’alimentation Les végétariens ne consommant pas de viande seraient carencés en fer. Ce n’est pas si sûr. Dans son étude sur le végétarisme, l’Office fédéral allemand de la santé, basé a Berlin, affirme : ≪ Nos recherches ont montré que les femmes végétariennes ont un niveau plus faible de fer et d’hémoglobine. Cependant, aucune conséquence clinique n’a pu être démontrée. Récemment, d’autres théories ont fait leur apparition au sujet des besoins en fer : certains scientifiques considèrent qu’un niveau plus faible de fer dans le sang est plus sain. ≫ La nécessite de consommer des suppléments en fer est très discutable. L’étude de Berlin n’est pas la seule consacrée à ce thème. Toutes les recherches sérieuses arrivent à la même conclusion (les études financées par l’industrie du lait ou de la viande arrivent bien sur à des résultats contraires à ceux mentionnés précédemment !). Une étude de l’Institut des sciences de l’alimentation de l’université Justus Liebig de Giessen souligne que : ≪ Le niveau de fer chez les végétariens est généralement plus bas que la moyenne. Mais comme la valeur standard se base sur celle des consommateurs de viande, il faut se poser la question de savoir si cette norme est valable pour les autres. Cette discussion repose sur la constatation qu’un niveau de fer plus bas que la moyenne offre une meilleure protection contre les maladies infectieuses et les infarctus. ≫ Certaines études vont même plus loin et affirment qu’il y a une relation entre les maladies de civilisation et une surconsommation de fer. Cela est le cas pour la maladie d’Alzheimer ; on constate en effet une teneur très élevée en fer dans le cerveau des personnes atteintes de cette maladie. Il est également très important de nourrir les bébés avec du lait maternel et de ne pas le remplacer par du lait de vache car cela diminue la capacité d’absorption du fer chez les enfants (l’ajout de fer dans le lait de vache n’arrive pas à compenser cet effet). En moyenne une personne omnivore absorbe 25 a 30 % de la quantité totale de fer ingérée avec des aliments d’origine animale (viande, poisson, œufs, lait…). Cela signifie que les consommateurs de viande tirent la plus grande part de fer d’aliments végétaux. Le fait que la viande soit la seule source alimentaire de fer est faux. Il faut souligner que chez les végétariens ayant consommé toute leur vie une nourriture végétale équilibrée, on ne constate pas de manque de fer. L’organisme des végétariens assimilerait-il mieux le fer que celui des consommateurs de viande ? La vitamine C indispensable pour absorber le fer en particulier des végétaux Les aliments à haute teneur en vitamine C doivent être consommés en grande quantité, car la vitamine C facilite l’assimilation du fer. Si les consommateurs de viande ressentent souvent un grand besoin de boissons contenant de la caféine (café, thé noir, cacao, cola), c’est parce que l’absorption de ces boissons fait baisser la teneur en fer de leur organisme, trop élevée du fait de la consommation de viande. Et chez eux la prise de vitamine C est le plus souvent insuffisante. Le régime végétarien Il admet les œufs, les laitages et les fromages. Des troubles digestifs, en particulier coliques (sigmoidites diverticulaires), peuvent résulter de la consommation exclusive d’aliments crus. Beaucoup de végétariens consomment des ≪ produits de l’agriculture biologique ≫: c’est ce logo AB qu’il faut exiger pour ces produits. Cette homologation officielle, dont la France a pour l’instant l’exclusivité, permet de chasser le faussaire. Les appellations ≪ naturel ≫, ≪ sans conservateur ≫, ≪ sans nitrate ≫, ≪ rustique ≫, ≪ traditionnel ≫, ≪ grand-père ≫, ≪ mamy, papy ≫ n’ont aucune signification. Même l’étiquette ≪ bio ≫ des produits allemands ou anglais qui envahissent nos rayons diététiques est sans signification. Le régime à tendance ≪ végétarienne ≫ est certainement le plus logique et le meilleur pour la santé que l’on puisse conseiller. La mortalité par cancer est réduite de 40% chez les sujets végétariens. Cela est vrai surtout pour les cancers du sein, du côlon et du rectum, mais aussi de la prostate. La mortalité par maladie cardio-vasculaire, quant à elle, est réduite de 50 % (15e congrès international de nutrition, Adelaïde, Australie, oct. 1993). Les cures de fruits Elles ne peuvent pas faire de mal. Tous les fruits frais et de saison sont excellents pour la santé. Le citron a des capacités antiseptiques par la vitamine C, et permet l’assimilation des minéraux : calcium, phosphore, magnésium. Le raisin a une grande valeur nutritive. Mais il est faux d’écrire ≪ que le raisin serait le seul aliment-remède contre le cancer sous toutes ses formes ≫. La cure de raisin se pratique surtout au moment des vendanges, du 15 septembre au 15 novembre. 1re étape: après deux jours de jeûne passés à boire uniquement 1 à 2 litres d’eau par jour, on commence par manger 200 a 300 g de raisin toutes les 2 heures jusqu’à 19-20 heures Après cette heure, il ne faut plus manger de raisin. Le seul impératif de cette étape est de bien mâcher peau et pépins afin de bien digérer le raisin, et de ne pas dépasser 2 kg de raisin par jour. Cette première étape peut durer 7 à 10 jours. 2e étape : de 7 à 10 jours. On introduit d’autres fruits, pour les manger en alternance avec le raisin. 3e étape: de 7 à 10 jours. On ajoute des salades, avec huile d’olive ou de tournesol. Cette salade est faite de légumes crus : chou-fleur, concombre, épinards, carottes, oignons. 4e étape: de 7 à 10 jours. C’est le retour à l’alimentation mixte, crue et cuite à la vapeur douce. Trois notions méconnues sur le four à micro-ondes • Modification structurale (de la formule chimique) des acides aminés (Isomérisation) En mars 1990, l’édition française du Lancet (p. 55) rapporte un travail d’une équipe autrichienne (G. Lubec et coll.) montrant que chauffer du lait au four a micro-ondes modifie la formule des acides aminés tels que hydroxyproline et proline. La conversion de la forme ≪ trans ≫ en forme ≪ cis ≫ présente certains dangers : altérations structurelles, fonctionnelles et immunologiques des peptides ou protéines. Ces transformations diminuent la digestibilité des protéines et favorisent l’apparition de composés potentiellement toxiques. De plus, le chauffage au four à micro-ondes transforme la L-proline en D-proline. La D-proline est neurotoxique et des effets toxiques sur le rein et le foie ont été rapportés. Récemment L. Fay du Centre de recherche Nestle de Lausanne a contesté les travaux de G. Lubec en montrant que lorsque la température finale du lait ne dépasse pas 93 °C, on n’observe aucune modification structurale des acides aminés : (à paraitre dans Journal of Agric. Food Chem.) Des études complémentaires s’imposent, mais on peut s’étonner que de telles études n’aient pas été faites avant la commercialisation de ce type de cuisson. • Attention aux fuites des fours à micro-ondes Les fours à micro-ondes mettent en œuvre des ondes électromagnétiques de fréquence très élevée : 2450 mégahertz, une longueur d’ondes proche de celle des radars militaires. Ce rayonnement provoque dans les corps hydrates tels que les aliments une forte agitation. Chaque molécule de la matière change de polarité, donc d’orientation : 2,45 milliards de fois par seconde. Les frottements qui résultent de cette agitation vont très rapidement réchauffer l’aliment puis le cuire. Comme tous les appareils électroménagers, les fours a micro-ondes vieillissent et se détériorent. Des anomalies apparaissent dont l’origine est due aux fuites laissant échapper une partie des ondes produites par le générateur. Notre organisme est le plus parfait exemple des corps hydrates, terrain d’action privilégié des hyperfréquences. C’est pour cette raison qu’il existe une réglementation internationale prévoyant une norme de sécurité : la puissance des ondes détectées en dehors d’un four ne doit pas excéder 5 milliwatts par cm2. Au-delà, les risques pour la santé sont certains. Il est donc important de pouvoir vérifier l’étanchéité du four à micro-ondes. Pour cela, un détecteur de fuites est nécessaire. Le mode d’utilisation est très simple : placer un verre plein d’eau à l’intérieur du four, mettre celui-ci en route puis promener le détecteur à quelques centimètres des points sensibles du four (encadrement de la porte, bouton de commande, aération placée sur la partie arrière du four). Si l’aiguille du ≪ testeur ≫ entre dans la zone rouge, les fuites dépassent les 5 milliwatts par cm2 prescrits par la norme internationale. Si l’aiguille se bloque à l’extrémité de cette même zone rouge, le rayonnement atteint 10 milliwatts par cm2 : il faut tout arrêter et faire réparer l’appareil sans délai (plusieurs types de détecteurs sont en vente dans les magasins spécialisés). Des cas de cataracte ont été observés lors d’exposition accidentelle aux micro-ondes. Le risque cataractogène découle de deux particularités du cristallin : sa forte teneur en eau (60-70 %) et sa faible irrigation sanguine qui ne suffit pas à évacuer la chaleur emmagasinée. (J. Thuery: Les micro-ondes et leurs effets sur la matière. Ed. Lavoisier, 1989.) • Pas de destruction des germes présents dans les aliments congelés Lorsqu’on décongèle des aliments surgelés, les parties dégelées, donc liquides ou semi-liquides absorbent plus d’énergie que les parties encore gelées. Ainsi existent des endroits surchauffés – les points chauds – qui peuvent endommager les aliments tandis que d’autres restent plus ou moins froids. La décongélation partielle d’un aliment peut favoriser la multiplication des germes dans l’aliment. Les micro-ondes ne stérilisent pas les aliments. Il convient donc d’être vigilants dans le choix de la qualité des denrées alimentaires que l’on achète et que l’on soumet au micro-onde. L’été en particulier le début de décongélation dû aux fortes chaleurs n’est pas perçu par la ménagère… dans son congélateur la ≪ recongélation ≫ ne détruit pas les germes qui se sont multipliés pendant la décongélation. Au total le nombre de germes est plus élevé, d’où les nombreuses gastro-entérites de l’été par ≪ rupture de la chaine du froid ≫. Dans le micro-onde on ne cuit pas les aliments, on les chauffe. Si l’aliment n’est pas bactériologiquement de bonne qualité, il y a pullulation de germes, ce qui peut être dangereux pour la santé. Pour en savoir plus : Changez d’alimentation – Pr Henri Joyeux – Editions du Rocher Article extrait du magazine Essentiel n°29
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